Employés municipaux et zéro phyto

Verdissement des allées et bordures pour accueillir la biodiversité

Loin de nous l’idée de vous parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître mais, à voir Jean-Marc et Aurélien entretenir les trottoirs à la bêche et à la binette, il nous revient à l’esprit l’image du cantonnier qui, autrefois, fauchait les banquettes et les fossés à la faux.
Rien de dégradant ou d’associé à un retour en arrière, au contraire. Simplement une remise en question obligatoire et nationale avec l’interdiction d’utiliser les produits phytosanitaires pour diminuer les pollutions et préserver la santé de nos employés municipaux comme celle du public.

Bien sûr, cette transition ne se fait pas sans mal et sans inquiétude. Pour le moment, ces nouvelles réglementations imposant le zéro phyto alourdissent la tâche et posent tout un questionnement. Si le désherbage chimique se faisait sur une petite journée, il faudra multiplier le temps par 10 pour faire le même travail de façon manuelle. Même en utilisant le nouveau matériel acquis par la commune: une souffleuse et un réciprocateur – débroussailleuse électrique à batterie, silencieuse, sans pollution et sans projection.

La santé et la préservation de l’environnement avant tout, c’est très compréhensible, mais résidents et visiteurs devront être indulgents et accepter, dans un premier temps, que les allées et les bordures ne soient plus aussi nettes qu’auparavant. C’est bien d’ailleurs ce qu’il est difficile d’admettre par nos employés municipaux qui ont l’impression d’être dominés par la nature et supposent que le passant y verra un manque d’entretien.

Rassurons les. Le changement sera progressif et il est l’affaire de tous. Comme d’autres communes avant la nôtre, il faudra certainement revoir l’aménagement des espaces verts et sensibiliser le public à une nature plus spontanée et plus sauvage qui favorisera le retour des abeilles, des papillons ou des nichées d’oiseaux. On peut imaginer, cela se pratique ailleurs, que les bordures de bâtiments ou de jardins soient enherbées ou fleuries et que les riverains prennent part à l’entretien de l’espace public.

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