• Belle délégation pour la Commémoration du 11 novembre

    Photos d’Amandine Gardeau et de Jean-Paul Mothes, 4ème adjoint à la commune.

    Vendredi 11 novembre, le soleil était au rendez-vous pour commémorer l’Armistice du 11 Novembre 1918 à La Sauvetat du Dropt.

    Outre les sauvetatois de longue date dont parmi eux les petits-enfants du Maire Jean-Luc Gardeau, étaient présents la communauté anglophone du village ainsi que l’institutrice Carine Paillé accompagnée de sa fille. Près du doyen Joseph Framarin, se tenait, très digne, Loukas, tous deux porte-drapeaux. Et avec le Maire pour déposer la gerbe au pied du monument, la petite-fille de Jacques Foglia, président des Amis de la Sauveté.

    Ce 11 novembre 2022 célébrait également les 100 ans de la construction du Monument aux Morts. Monsieur le Maire rappelait cet anniversaire en lisant le poème de l’Abbé Étienne Douat, écrit à l’occasion de la bénédiction de l’édifice le 8 octobre 1922.

    La municipalité remercie Christine de l’épicerie Cocci P’tit Panier du Dropt pour le don d’un chrysanthème.

     

  • Histoire de la Gare de La Sauvetat du Dropt et arrivée du Pullman 4150 en avril 1944

    Eric Comont, une passionnante rencontre téléphonique qui date de novembre 2019

    Tout commence le 15 novembre 2019 lorsque Jean-Luc Gardeau, Maire de La Sauvetat du Dropt, reçoit un appel téléphonique de Monsieur Comont, membre de l’Association « Chemin de Fer de Vendée » basée à Mortagne sur Sèvre (85). Dans leurs ateliers en cours de restauration, une luxueuse Voiture Salon Pullman, la n°4150, classée aux Monuments Historiques depuis 2003 dont l’histoire est liée à l’ancienne gare de notre village, étrangement située sur la commune d’Agnac.

    Après plusieurs échanges téléphoniques, l’idée d’un récit détaillé sur l’Histoire de la gare est né visant à enrichir le site du village mais aussi à interpeller les amoureux de l’histoire passée, comme l’est Monsieur Comont, pour que chacun puisse partager des éléments écrits ou oraux qu’il aurait en sa possession.

    Depuis ces échanges, 1 préambule et 3 épisodes sont écrits et classés sur la page dédiée. Aujourd’hui, arrivée de l’épisode 4 qui relate l’arrivée du Pullman 4150 dans la gare de La Sauvetat du Dropt. Mais cette histoire est liée à celle de la gare d’Eymet comme l’explique en ces termes Eric Comont :

    « … Je fais une « grosse infidélité » à La Sauvetat pour parler de la gare d’Eymet, mais on reste dans un périmètre très proche, et c’est indispensable pour l’épisode 5 …; où je ferai la même chose pour la gare de Miramont. Dans ces deux épisodes, votre gare n’est pas oubliée pour autant, vous le constaterez par vous-même. Ce point sur Eymet pourra peut-être intéresser votre collègue historien de cette commune.

    L’épisode 5 reviendra sur les combats du Genévrier avec une approche nouvelle et complémentaire par rapport à ce qui a été écrit. Sans surjouer, ce qui s’est passé chez vous entre le 6 et 8 juin 1944 est bien plus conséquent qu’il n’y paraît, tant sur le plan ferroviaire que sur le plan des actions de la résistance en lien avec les voitures des Wagons-Lits garés dans différentes gares; dont celle de la Sauvetat…« 

    Découvrez cet ÉPISODE 4 sur la page Histoire de la Gare de La Sauvetat du Dropt et de ses voitures de luxe !

    Les activités ferroviaires actuelles de Monsieur Comont

    Il organisait la FÉDÉRAIL 2022 aux Herbiers (Vendée) avec ses collègues de la Fédération Française de Modélisme aux Herbiers, les 25 et 26 juin. A cette occasion, le Chemin de fer touristique de Vendée (CFV) situé à 300 mètres de la salle d’exposition, faisait découvrir son matériel et organisait des circulations spéciales tout au long de ce week-end. La vidéo qui suit a été tournée le 25 juin. Elle est offerte par Monsieur Comont.

    Si vous cherchez des idées de sorties, pourquoi ne pas profiter des balades en train proposées par le Chemin de Fer de Vendée ? Une balade ferroviaire que Jean-Luc Gardeau, Maire de La Sauvetat du Dropt, et son épouse ont testé en septembre 2021 et dont ils sont revenus enchantés.

    Vendée Train

    « À MORTAGNE-SUR-SÈVRE EN VENDÉE, DÉPART POUR DES BALADES INSOLITES EN TRAINS !
    L’Association Chemin de Fer de la Vendée vous propose des balades extraordinaires commentées et animées de Mortagne-sur-Sèvre aux Herbiers et retour à bord du Train à Vapeur, du Train Restaurant « Voitures des Grands Express » ou de l’Autorail Picasso… »

  • Recherche généalogique depuis l’État du Vermont aux USA

    Nous avons décidé de faire paraître les demandes généalogiques qui nous parviennent parfois. En se disant que parmi nos lecteurs, certains seront peut-être à même de donner des informations sur les noms de famille dont il est question.

    Ce message arrive de la part de John Cassan,  ville de Bennington dans l’État du Vermont aux USA.

    « J’ai des ancêtres qui remontent à 1620. Colin Clary et sa femme Peirinne Chrestia. Leur fille Jeanne épousa Pierre Longuechamps. Son père Jean était marié à Jeanne Audinet. Des siècles plus tard, une autre famille Clari (Clary) de Monteton mais plutôt de Lévignac de Guyenne a déménagé dans votre ville (La Sauvetat du Dropt), Antoine Justin Clary, ses 3 filles, toutes nommées Marie.
    Je semble me demander si cette dernière famille n’était peut-être pas originaire de là-bas aussi avant que les histoires familiales ne soient écrites. En tout cas, votre ville semble être un très bel endroit avec une histoire si illustre. J’espère qu’un jour, quand tout ce virus sera terminé, je pourrai peut-être visiter la ville natale de mes ancêtres. »

    Merci de nous contacter via le mail info.sauvetatdudropt@gmail.com si vous pouvez donner des informations sur cette famille CLARY. Nous transmettrons et vous mettrons en relation.

  • Histoire de la gare La Sauvetat-Agnac, épisode 3 en ligne

    La gare aujourd’hui (photos 1, 2 et 3), située sur la commune d’Agnac et carte postale de la gare dîtes de La Sauvetat du Dropt datant du début du XX° siècle..

    Rappelons comment tout a commencé

    C’est le 15 novembre 2019 que Jean-Luc Gardeau, Maire de La Sauvetat du Dropt, reçoit un appel téléphonique de Monsieur Comont, membre de l’Association « Chemin de Fer de Vendée » (CFV) dont l’un des buts premiers est la remise en état du patrimoine ferroviaire. Association basée à Mortagne sur Sèvre (85).
    Dans leurs ateliers en cours de restauration, une luxueuse Voiture Salon Pullman numérotée 4150, classée aux Monuments Historiques depuis 2003, dont l’histoire est liée à l’ancienne gare de notre village, étrangement située sur la commune d’Agnac.
    Après plusieurs échanges téléphoniques, l’idée d’un récit détaillé sur l’Histoire de la gare est née visant à enrichir les pages du site du village mais aussi à interpeller les amoureux de l’histoire ferroviaire passée, comme l’est Monsieur Comont, pour que chacun puisse partager des éléments écrits ou oraux qu’il aurait en sa possession.

    Depuis fin 2019, deux dates de rencontres ont été fixées à La Sauvetat du Dropt entre Eric Comont et Jean-Luc Gardeau auxquelles été invitées Stéphane Dusseau, responsable du Comité Archéologique d’Eymet. Deux dates prévues en 2020 mais reportées en raison des arrêtés de confinements successifs ou des différentes mesures sanitaires ! Les échanges se poursuivent cependant, par téléphone ou par mail permettant de mettre en ligne aujourd’hui le troisième épisode de l’histoire de la gare et du chemin de fer dans notre région …

    Depuis ces premiers échanges, à l’occasion de sa retraite, le Conseil Municipal décidait d’offrir au Maire Jean-Luc Gardeau une balade en train-restaurant à bord d’une voiture des Grands Express ayant parcouru l’Europe dès la fin du XIX° siècle. Balade programmée au printemps 2020 mais repoussée en mai 2021 pour les raisons sanitaires que l’on sait ! Quoiqu’il en soit, le couple officiel est revenu enchanté de l’escapade, Monsieur le Maire ayant eu le privilège de visiter les ateliers de restauration où se trouvent la 4150 par l’entremise de Monsieur Comont qui n’avait pu se libérer ce jour-là.

    Aujourd’hui, nous savons, grâce à Monsieur Comont toujours, qu’une machine à vapeur est en cours de restauration dans les ateliers du CVF et devrait être remise en service en juin 2023. Quant à la 4150, les travaux ont repris depuis juin sur le volet électrique et le freinage. Un travail gigantesque mené par des bénévoles passionnés âgés de 14 à 80 ans que vous pouvez voir sur le site du Chemin de Fer de Vendée


    Mise en ligne de l’Épisode 3, rappel des épisodes précédents
    • L’épisode 1 portait sur la gare de La Sauvetat et son exploitation ferroviaire;
    • L’épisode 2 expliquait les circulations sur les lignes et en gare à la veille de la seconde guerre mondiale;
    • L’épisode 3 nouvellement mis en ligne porte sur la signalisation et le matériel roulant.
    Remerciements

    Monsieur Gardeau et son Conseil Municipal remercient chaleureusement Monsieur Comont pour ce fastidieux travail de recherche et la mise en page de l’histoire de notre gare et du chemin de fer en général. Un travail précieux que nous prenons plaisir à découvrir et que nous archivons pour permettre aux passionnés d’histoire de trouver là matière à s’enrichir.

    Nous espérons vivement le recevoir en 2022.

  • Histoire de la gare, les circulations sur la ligne jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale – Recherches de Monsieur Éric Comont

    Nous venons de recevoir l’Épisode 2 relatant l’Histoire de la gare de La Sauvetat du Dropt.
    Monsieur Comont, passionné de chemins de fer, bénévole au sein de l’Association CFV, poursuit ses recherches …

    Voici le préambule mis à jour et l’épisode 2 en suivant.

    La gare de La Sauvetat-du-Dropt, ou l’histoire d’une rencontre improbable et mouvementée avec une voiture de luxe (wagon pullman n°4150) de la Compagnie des Wagons-Lits en juin 1944

    Début juillet 2017, le Chemin de Fer de la Vendée (CFV) réceptionnait après quelques péripéties, le wagon pullman n°4150. Ce wagon inscrit aux monuments historiques avait été confié par l’armée au CFV, et avant son arrivée, un travail historique nécessaire à sa restauration avait été entamé, lequel n’a pas cessé depuis. Très vite, l’histoire de ce véhicule prestigieux s’est révélée passionnante, avec des épisodes singuliers, qui vont me conduire avec d’autres personnes, dont un membre de l’association, aux confins de la Dordogne et du Lot et Garonne, et de la gare de la Sauvetat-du-Dropt en particulier.
    C’est à la fois les contacts avec la commune de La Sauvetat, et les informations accumulées qui ont fait germer l’idée de retracer l’histoire de la gare, et « l’irruption » du 4150 dans celle-ci en juin 1944.

    L’objectif de ces épisodes est double : retracer les faits historiques importants relatifs à la gare de la Sauvetat-du-Dropt, afin de comprendre les raisons qui ont poussé la Compagnie des Wagons-Lits à placer du matériel dans cette gare et d’autres, aux limites de la Dordogne et du Lot-et-Garonne. Une remarque, la notion de gare renvoie à un espace dans lequel on va trouver différentes installations, plus ou moins développées, cela désigne également le bâtiment destiné aux voyageurs, avec un guichet, une salle d’attente et un espace bagages. Le terme sera utilisé dans ces deux sens.
    Cela a nécessité de revenir sur l’histoire locale, où l’arrivée du Chemin de Fer à la fin du XIXème siècle, a eu un impact économique et social important, et ce à l’image de beaucoup d’autres régions rurales françaises, et quasi oublié depuis. On est aussi dans le présent et le futur, avec cette voiture qui fait le lien entre l’histoire locale de la gare de La Sauvetat, et la vie actuelle du CFV. C’est aussi une forme de contribution à cette histoire, et l’objectif au final, est de la partager en toute simplicité.

    Outre l’histoire de la gare, chaque épisode comprendra un point travaux sur la restauration du pullman 4150. Ces épisodes sont construits à partir des informations disponibles à la date de rédaction, et peuvent être modifiées en fonction de mises à jour. Les informations sont parfois limitées, et certaines demanderaient un gros travail de recherche qui n’est pas possible en l’état, ou tout au moins à court terme. Evidemment, tous les témoignages relatifs à ces épisodes sont les bienvenus, et seront intégrés dans cet historique.

    Un aspect important, c’est de respecter les propriétaires actuels des bâtiments de l’ancienne gare, et la tranquillité des lieux.

    Bonne lecture à tous,

    Eric COMONT, membre du Chemin de Fer de la Vendée

    A découvrir – Épisode 2 : La gare de la Sauvetat-du-Dropt : Les circulations sur les lignes et en gare jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale

  • Les passeurs de mémoire … le concours de pêche autrefois

    Objectif Duras, la mémoire de notre pays

    Grâce à l’excellent travail des membres du club photo Objectif Duras, la vie de nos villages d’hier et d’aujourd’hui est visible sur de nombreux clichés par de nombreux abonnés et archivée pour ne pas tomber dans les oubliettes de nos mémoires. Un travail fastidieux mais précieux auquel se rajoutent depuis quelques temps et particulièrement au cours de la période du confinement des textes sur l’Histoire du pays, souvent ressortis des archives du Duraquois René Blanc grâce à sa fille Dany. René Blanc, passionné et passionnant Raconteur de Pays avant l’heure, écrivain régional et guide du Château de Duras.

    Concours de pêche sauvetatois

    Cette semaine, Michel Michelot, à l’origine du club Objectif Duras et pendant longtemps son président, mettait en ligne sur Facebook les photos des concours de pêche de La Sauvetat du Dropt. Concours suivis par une population enthousiaste mêlant jeunes et anciens. Beaucoup ont disparu, d’autres se reconnaîtront …

     

  • Le Pont Roman, ouvrage de la cohésion entre deux communes

    Si la création de communes nouvelles, fusion de plusieurs communes, est un sujet d’actualité fréquemment abordé au cours des conseils communautaires, force est de constater que notre commune de La Sauvetat du Dropt et celle d’Agnac n’ont pas eu à officialiser une fusion pour mener à bien des projets communs.

    La gare de La Sauvetat du Dropt sur les terres d’Agnac

    Car, avant de parler du Pont Roman, magnifique ouvrage dont la restauration fut dernièrement inaugurée, il faut évoquer la gare, opérationnelle de 1886 à 1953, dîtes de La Sauvetat du Dropt alors qu’elle se situe sur les terres d’Agnac ! Aura-t-il fallu pour ce projet d’envergure des discussions entre les municipalités? Personne n’a encore su répondre. Nous ne connaissons que le point de vue de Monsieur Aloy, Maire de l’époque, puisqu’il en fait mention en 1880 dans son livre intitulé : « Notice sur la ville et juridiction de La Sauvetat de Caumont« . C’est certainement avec fierté qu’il écrit, en parlant de la future gare : « Elle s’élèvera bientôt aux portes de la ville …. et va faire de La Sauvetat le centre commercial des communes environnantes !« .

    La Révolution partage le pont entre les 2 communes

    Quant au Pont Roman, long de 176 m, composé de 11 arches romanes datant du XII° siècle et de 12 arches gothiques bâties au XIII° siècle en raison de crues fréquentes qui modifièrent le cours de la rivière, il appartient à la juridiction de La Sauvetat de Caumont qui comprend 5 paroisses dont Agnac. En 1790, suite à La Révolution, l’Assemblée Nationale décrète que les paroisses seront érigées en communes. C’est ainsi que le Pont Roman se retrouve sur le territoire des communes devenues La Sauvetat du Dropt et Agnac.

    Une entente indéfectible

    200 ans plus tard, alors que ce pont commence à souffrir de longues années sans entretien et après de nombreuses rencontres entre Armand Béraud, décédé en 2014, alors Maire d’Agnac, et son homologue de La Sauvetat du Dropt Gilbert Grannereau, c’est en 1992 que les 2 municipalités parviennent à le faire classer aux Monuments Historiques. Ce statut permettait l’obtention des subventions nécessaires à sa restauration.

    Bilan : travaux subventionnés à 80 % sur une durée de 23 ans, de 1996 à 2019.

    La coopération jamais remise en cause entre les 2 communes, alors que ce pont est situé à l’entrée de La Sauvetat, permit des charges partagées à 50%.

    Retrouvailles des Maires devant ce patrimoine d’exception

    Samedi 28 décembre 2019, Jean-Luc Gardeau donnait rendez-vous à son homologue Denis Murer d’Agnac et à Gilbert Grannereau, Maire honoraire de La Sauvetat, pour partager une coupe de champagne afin de célébrer l’achèvement des travaux du Pont Roman et l’entente indéfectible entre leur 2 communes.

    Costume cravate et bottes en caoutchouc résument le fastidieux travail de ces 23 années de travaux : les pieds dans la glaise et la tête dans les dossiers administratifs ! Bravo messieurs. Cet ouvrage fait parti des joyaux du patrimoine de notre département et c’est à votre travail commun que nous le devons !

  • La luxueuse voiture 4150 en cours de restauration grâce au CFV

    L’Association Chemin de Fer de Vendée (CFV) fait revivre le patrimoine ferroviaire

    Tout commence le 15 novembre 2019 lorsque Jean-Luc Gardeau, Maire de La Sauvetat du Dropt, reçoit un appel téléphonique de Monsieur Comont, membre de l’Association « Chemin de Fer de Vendée » basée à Mortagne sur Sèvre (85). Dans leurs ateliers en cours de restauration actuellement, une luxueuse Voiture Salon Pullman, la n°4150, classée aux Monuments Historiques depuis 2003 et dont l’histoire est liée à l’ancienne gare de notre village, étrangement située sur la commune d’Agnac.

    Histoire mouvementée des chemins de fer : 1939, évacuation du parc ferroviaire à la déclaration de la guerre

    A la déclaration de la guerre en 1939, la Compagnie Internationale des Wagons Lits, fondatrice du fameux train Orient-Express qui reliait Paris-Est à Istambul, évacue son parc ferroviaire dans l’ouest de la France pour le soustraire aux Allemands. Toutefois, avec la Drôle de Guerre, les voitures sont rapatriées dans les différents dépôts de l’époque. La soudaine débâcle en 1940 va entraîner une évacuation assez désordonnée du parc ferroviaire, notamment dans la partie sud de la France. La 4150 va connaître plusieurs mouvements. Ainsi entre 1940 et 1943, elle sera dans les Pyrénées, puis dans le Gard début 1943. En septembre 43, elle se trouve à Bergerac avant d’arriver à la gare de La Sauvetat du Dropt en avril 1944.

    « L’association CFV a pu identifier le matériel qui était alors stocké dans cette gare, 12 voitures dont la 4150, ce qui représente un convoi de près de 280 m. Monsieur Comont précise que nous avions, à La Sauvetat du Dropt, la « crème » des voitures de la CIWL dont voici le détail :

    • 8 voitures Pullman : 5 Flèches d’Or pour le Calais/Paris-Nord, 2 Côte d’Azur dont la 4150 ( initialement poru le Train Bleu – Paris-Nice), 1 une Etoile du Nord (Paris-Nord/Bruxelles/Amsterdam,  toutes avec des décorations remarquables et souvent spécifique à chaque voiture,
    • 2 votures lits LX, les plus luxueuses également avec des boiseries et marqueteries aussi remarquables que les pullmans,
    • 2 fourgons, dont un très particulier puisqu’il s’agissait d’un fourgon truck Flèche d’Or qui disposait de deux conteneurs permettant le déchargement, chargement rapide des bagages stockés dans ceux-ci au port de Calais ou de Douvre en Grande Bretagne. »
    Utilisée par la Résistance pour faire barrage sur les voies ferrées – Les Combats du Genévrier

    Plusieurs voitures des gares alentours, 34 exactement, seront acheminées vers des ponts et passages à niveau pour être minées et servir de barrages. La voiture 4150, déplacée jusqu’au passage à niveau 46 de Miramont de Guyenne par les hommes de Xavier Alessandri, chef de la Résistance, sera minée le 6 juin 1944 afin de bloquer la route et la voie ferrée. L’histoire complète de cette journée de juin 44 et les noms des résistants, dont plusieurs perdirent la vie, est relatée dans Les Combats du Genévrier.
    C’est un rapport, daté du 1er octobre 1944, envoyé à la direction parisienne de la Compagnie Internationale des Wagons Lits par le sous-inspecteur Mabire, qui précise que la 4150 est endommagée au niveau de son roulement, comme les autres voitures minées. Le rapport précise qu’il faut changer les essieux avant de les acheminer vers les ateliers. La 4150 restera sur place au moins jusqu’à début octobre de cette année 44, faisant l’objet de pillage. La Compagnie Internationale des Wagons Lits peine à la rapatrier.

    Détail de la Voiture Salon Pullman 4150

    Construite en 1929 à Aytré (Charente-Maritime), elle fait partie de la série « Côte d’Azur » et comportait 28 places assises en 1ère classe. D’une longueur de 23,50 mètres et un poids de 47 tonnes, les décorations intérieures de René Prou étaient faîtes de panneaux en loupe de frêne et de panneaux en marqueterie à base d’étain (malheureusement volés en 2011 dans l’enceinte militaire qui l’abritait à ce moment-là). Cette luxueuse voiture aux baies élargies et aux larges fauteuils inclinables faisait partie de la Compagnie Internationale des Wagons Lits, la CIWL et intégrait des trains connus dont le Côte d’Azur Pullman Express, la Flèche d’Or, l’Étoile du Nord, le Mistral, le Sud Express.
    La voiture est réformée en 1972 et achetée en 1974 par l’armée, avec d’autres voitures de la CIWL, pour équiper le 5ième Génie installé à Versailles-Matelots, seul régiment ferroviaire dissous en 2010. Elle sera alors nommée Pullman Chef de Corps car utilisée comme voiture de commandement.

    Après la dissolution du régiment, l’armée va chercher à confier ces voitures à des associations. C’est ainsi qu’en 2014, la 4150 est donnée au « Chemin de Fer de Vendée » par un courrier du Ministre de la Défense de l’époque, Jean-Yves Le Drian. Après quelques péripéties, elle arrive au dépôt de St Laurent sur Sèvre fin juin 2017.

    En cours de restauration avant d’accueillir des touristes pour « voyager à travers le temps« 

    Depuis son arrivée au dépôt de St Laurent sur Sèvre en 2017, la voiture 4150 est en cours de restauration en attendant de pouvoir rejoindre le parc ferroviaire de l’association qui vous proposera d’embarquer à son bord pour faire les 22 km qui relient Mortagne sur Sèvre aux Herbiers (aller-retour). « Une balade extraordinaire au rythme du Train Touristique à Vapeur en passant par 3 vallées traversées sur de magnifiques viaducs ».

    Documentation
    • Documents fournis par Monsieur Eric Comont, vice-président du Chemin de Fer de Vendée : son courrier adressé à Jean-Luc Gardeau, Maire de La Sauvetat du Dropt, le 15 novembre 2019, demandant si la commune possède des informations supplémentaires; Le rapport du sous-inspecteur Mabire, employé de la Compagnie Internationale des Wagons Lits, daté du 1er octobre 1944. Les photos de la voiture 4150 stationnée à la gare de St Laurent sur Sèvre.
    • Document envoyé par Jean-Luc Gardeau à Monsieur Comont par retour de courrier : le scan d’un menu du wagon-restaurant, parfaitement conservé, qui lui fut donné par un sauvetatois aujourd’hui décédé.
    • Document en ligne appartenant à la Mairie de Miramont de Guyenne : « Les Combats du Genévrier » relatant une tragédie de la Résistance ayant eu lieu le 6 juin 1944.

    L’Association du Chemin de Fer de Vendée est preneuse de tous les témoignages relatifs à ces voitures, à des documents écrits ou des photos afin de compléter cet historique. Il est possible de joindre Monsieur Comont via le site Internet du CFV.

    Courrier CFV 2019 Les Combats du Genévrier
  • Visite guidée pour pans d’Histoire à élucider

    Dans le cadre des Visites Croisées instaurées par Benoît Boucard, historien et écrivain vivant à Soumensac, un petit groupe visitait notre commune de La Sauvetat du Dropt ce samedi 22 juin en soirée.

    Groupe d’une petite vingtaine de personnes qui purent à loisirs poser des questions pour approfondir l’Histoire racontée par la présidente de l’Association des Amis de la Sauveté, Francine Pandolfo. Parmi les gens présents, le guide officiel de la bastide d’Eymet visitée précédemment, Stéphane Dusseau. Historien amateur passionné et toujours en recherche d’archives, il profitait des propos de la guide pour soulever plusieurs questions actuellement sans réponse. Notamment au sujet de l’emplacement des 2 murs d’enceintes dont nous ne connaissons pas précisément les tracés mais dont certaines pierres sises au milieu du bâti ici et là dans les ruelles semblent bien appartenir. Autre question restée sans réponse, celle de la date gravée dans un des piliers proche du chœur de l’église, 1569. Jusque là et d’après de nombreux documents d’archives consultés, nous tenions pour acquis que cette date gravée dans la pierre indiquait une des nombreuses restaurations de l’édifice. Mais comme le dit très justement Stéphane, l’année 1569 se trouve être en pleine guerre de religion. Cette église est alors utilisée en Temple par les Protestants, pourquoi auraient-ils eu l’idée de mentionner ces travaux dans un bâtiment où ils officiaient provisoirement?… L’enquête est ouverte et les recherches déjà en cours !

    Du Pont Roman actuellement en cours de restauration mais toujours ouvert à la visite à l’Église St Germain dotée d’un beau portail roman aux sculptures finement ciselées en passant par le Temple ou la Prairie des Croquants en souvenir de la terrible bataille qui détruisit le village, la visite s’achevait autour d’une table bien garnie par Les Amis de la Sauveté dans la cour de l’ancien restaurant « Ma Maison » où le groupe était accueilli par Louise et Didier, ses propriétaires.


    La prochaine et dernière visite croisée vous est proposée à Soumensac samedi 29 juin avec Benoît Boucard comme guide. Ne manquez pas ce dernier rendez-vous dans ce joli village perché. Vous aurez l’honneur d’emprunter un morceau du chemin de ronde des remparts tout spécialement restauré par Benoît puisqu’il est situé dans son jardin. Rendez-vous à 18h devant l’église.

  • Roger découvre une date lors des travaux du Pont Roman

    Il habite le moulin et bien sûr, suit les travaux de près

    Très concerné par la restauration du Pont Roman de La Sauvetat du Dropt puisqu’il habite le moulin, Roger a eu la surprise de découvrir deux plaques de béton en surépaisseur mises à jour lors du décapage effectué par les ouvriers. Puisque les travaux devaient se poursuivre par l’enlèvement de la couche de crépis et donc des plaques en béton, Roger a longuement observé ce qui semblait être une date avant d’aller quérir un photographe pour immortaliser cette découverte.

    Effectivement, et Monsieur le Maire Jean-Luc Gardeau le confirme également, il s’agissait bien d’une date apposée de chaque côté du premier bec du pont. Si l’année se lit facilement, 1937, l’autre inscription est quasi illisible. Mais par le truchement du zoom et de la couleur lors de la retouche photo, on peut y deviner le jour et le mois avancés par Roger, le 24 juin.

    Nous supposons qu’il s’agit là des derniers travaux du pont bien que les recherches dans les archives des comptes-rendus de conseils municipaux du début du xx° siècle n’aient pas encore confirmé cette supposition. Ce que l’on sait, c’est qu’en cette année 1937, Monsieur Terrien, alors 1er adjoint, devient Maire de la commune suite au décès brutal de Monsieur Champeval. L’enquête est ouverte, il faudra passer du temps à compulser les documents de cette époque archivés à la mairie pour en apprendre davantage.

  • Témoignage de némouriens suite aux inondations de juin 2016

    Nicole Lebert vivait avec sa famille à La Sauvetat du Dropt dans les années 60. Ils sont, avec son mari Gérard, de fidèles lecteurs de notre blog/site et envoient régulièrement de sympathiques messages. Ils vivent à Nemours, une commune de Seine-et-Marne (77) durement touchée par les terribles inondations de juin 2016.

    Nous échangeons des mails sur la vie de nos communes respectives et souhaitons aujourd’hui partager leur désarroi de l’après inondation. Les faits divers sont relatés sur l’instant puis tombent dans l’oubli bien que les conséquences soient encore visibles et souvent dramatiques.

    Rappel des faits

    Extrait d’un article de Delphine de Mallevoüe paru sur Le Figaro Premium du 2 juin 2016.

    « Des rues changées en fleuves, des voitures immergées jusqu’au toit, l’église noyée dans un mètre cinquante d’eau, des canots qui voguent au secours de la population… Dans le centre de Nemours, jeudi, les riverains se sont réveillés hagards, épouvantés par la métamorphose de leur ville depuis deux jours. En sortant de son lit, le Loing a chassé du leur des milliers d’habitants de cette commune de Seine-et-Marne – un des départements les plus touchés de France, qui restait jeudi encore en alerte rouge – contraints pour beaucoup de s’abriter dans le gymnase de la ville. »

    Presque un an après, le triste constat de Nicole et Gérard

    « Depuis les terribles inondations de juin 2016, notre petite ville a bien du mal à remonter la pente. Les magasins se font rares alors que le bourg était très vivant. Nous avons perdu le centre de radiologie. Les médecins n’ont plus de cabinet médical. De nombreuses familles ont tout perdu et ont du mal à s’en remettre. C’est le cas de certains de nos voisins.
    Il y avait un Parc Animalier à quelques kms de chez nous avec bouc, moutons, ânes, chevaux … 4m d’eau dans le parc! Les pauvres bêtes ont subi ces inondations accrochées au grillage. Tous les vétérinaires de la région se sont mobilisés pour les euthanasier.

    Les personnes âgées de plus de 80 ans n’avaient jamais vu ça. Nous avons appris qu’une brèche de 30 mètres dans un canal proche avait certainement ajouté à l’ampleur des dégâts. Il n’y avait pas eu réparation! Pour faire des économies! Nous pensons que la vie ne sera plus comme avant. Et pourtant, nous aimons beaucoup cette région et Nemours. Merci de partager notre histoire. »

    Centre ville de Nemours aux beaux jours.

    Centre ville le 2 juin 2016.

  • Autrefois, la Tuilerie Bousquet

    Passionné par la photo mais aussi très intéressé par l’histoire de son village, Francis Secco nous envoie aujourd’hui des photos de bordures en terre cuite fabriquées à la Tuilerie Bousquet de La Sauvetat du Dropt. Cette tuilerie daterait du début du XXème siècle dans les années 1870 / 1900. Cette bordure dentelée s’appelle une demoiselle. Les dames s’en servaient pour délimiter les espaces fleuris dans leur jardin.

    La tuilerie Bousquet était située au lieu-dit Peyronnette sur les hauteurs du village. Les descendants de cette famille sont toujours sauvetatois. Vous trouverez la carte postale de cet article et bien d’autres cartes anciennes du village sur la page dédiée de votre site.