• Inauguration du pont roman qui rassemble nos communes

    Nombreuses photos de Martine, Françoise, Isabelle, Francis, Michel et André.

    Soleil radieux pour une inauguration attendue

    Samedi 26 octobre, le pont roman des communes d’Agnac et La Sauvetat du Dropt, dont la restauration est enfin achevée, était inauguré sous un soleil radieux en présence de nombreux élus et d’une large assemblée. Le groupe folklorique Oc’Renovenca de Roumagne animait la cérémonie par des danses traditionnelles au son des accordéons tandis que les élèves de l’école de pagaie du Canoë Kayak Club menés par Olivier Cain évoluaient dans la rivière au pied du pont.

    Après avoir coupé le ruban tricolore, les élus prenaient la parole tour à tour. Denis Murer, Maire d’Agnac et Jean-Luc Gardeau, Maire de La Sauvetat du Dropt évoquaient ces longues années de réflexion entre Armand Béraud alors Maire d’Agnac et son homologue de La Sauvetat Gilbert Grannereau. C’est en 1992 et sous leur impulsion que le pont roman, qui commençait à souffrir de longues années sans entretien, fut classé aux Monuments Historiques. Puis que fut décidée la restauration partagée entre les deux communes avec une durée de 23 ans de travaux, de 1996 à 2019 !

    Travaux subventionnés à hauteur de 80 % grâce à la DRAC, au Conseil Régional, au Conseil Départemental et à la CCPL, les 20% restants ayant été partagés entre Agnac et La Sauvetat. Travaux réalisés par des entreprises spécialisées en restauration de monuments historiques et dont il faut reconnaître l’excellent travail avec une mention spéciale pour la reprise des arches effectuée par les Compagnons Réunis.

    La tumultueuse histoire du Pont Roman

    Jean-Luc Gardeau, Maire de La Sauvetat du Dropt, faisait un long résumé de la riche histoire de ce pont. Les 11 arches romanes furent construites en même temps que les premières fortifications de la ville au XII° siècle, agrandi de 12 arches gothiques en raison des crues qui modifièrent le cours de la rivière au XIII° siècle faisant de ce pont un ouvrage de 176 m de long. Témoin des invasions anglaises au XV° puis des guerres de religion au XVI°. Emprunté par les troupes du Duc de La Valette venu mater la rébellion des Croquants en 1637, épisode sanglant qui fit presque disparaître le village mais pas le pont ! Ouvrage amputé d’une arche au XIX° lorsque le député Lakanal rend le Dropt navigable, 26 ans seulement en raison de la construction de la voie ferrée. En 1800, le pont est en mauvais état et en 1806, un premier devis est demandé pour une réfection qui ne se fera pas. En 1843, une crue exceptionnelle l’endommage fortement. Les élus de l’époque auraient pu ne plus s’en occuper mais la partie gothique garde un grand intérêt puisque les chutes alimentent le moulin. Moulin à farine dans un premier temps, puis fabrique de cagettes et enfin scierie mue grâce à la force hydraulique. En 1990, les arches de la partie romane s’écroulent. Il était vraiment temps de prendre une décision.

    Un pont, lien entre deux communes et deux pays

    Jean-Luc Gardeau poursuit en faisant part du plaisir éprouvé devant le résultat qu’il souhaite partager avec tous ceux qui ont œuvré à ces travaux, les maires qui ont précédés – avec une pensée pour Gilbert Grannereau hospitalisé – et les conseillers municipaux. Investissement qui a permis de sauver un patrimoine d’exception. Il tenait à souligner la participation indéfectible de la commune d’Agnac alors que ce pont est situé à l’entrée de La Sauvetat. Une coopération jamais remise en cause et des charges partagées à 50 %.

    Il concluait par ces mots : « Ce pont, cordon ombilical entre nos deux communes, n’a jamais été celui de la discorde, ni celui de la rivière Kwaï, peut-être parfois celui des soupirs. Aujourd’hui, il est bien le pont de la conciliation et de l’harmonie de deux communes fières de leur patrimoine, fières de leurs racines. Vive Agnac, vive La Sauvetat ! ».

    Le discours suivant fut celui de Jean-Marie Constantin en tant que vice-président de la CCPL. Pour lui, le pont est une passerelle entre les Pays de Lauzun et de Duras puisqu’il est à égale distance de ces deux pôles communautaires. Un monument qui rapproche les entités. Idée reprise par Pierre Camani et Francis Bianchi qui évoquaient l’intérêt touristique d’un tel monument, une richesse patrimoniale qui met en valeur l’ensemble du pays en soulignant l’importance des aides obtenues des instances nationales, régionales et départementales.

    Un apéritif offert dans l’ancienne scierie du moulin

    Denis Murer et Jean-Luc Gardeau invitaient ensuite l’ensemble de l’assistance à parcourir le pont pour en apprécier la restauration avant de se rendre dans le bâtiment de l’ancienne scierie aimablement prêter pour l’occasion par la famille Barreau. Un vaste espace aux murs de pierres et à la charpente apparente où un apéritif dînatoire attendait les convives. Pour préparer ce buffet, les municipalités d’Agnac et de La Sauvetat avaient fait appel au Bar-Tabac-Restaurant Les Fées Gourmandises pour les toasts et petits fours, à la Boulangerie Demadrille pour les quiches et pizzas, à l’entreprise Fruit Gourmet pour les plateaux de fruits mœlleux, au multiservice PROXI P’tit Panier du Dropt pour les boissons sans alcools et au Domaine des Allegrets pour les vins des Côtes de Duras avec une étiquette personnalisée pour l’événement.