• Visite du sous-préfet Francis Bianchi

    Monsieur le sous-préfet Francis Bianchi, en poste sur l’arrondissement de Marmande-Nérac depuis juin 2016 était invité par Jean-Luc Gardeau, Maire de La Sauvetat du Dropt. Visite programmée mercredi 17 janvier où il était accueilli par le premier magistrat de la commune et quelques uns des adjoints et conseillers municipaux.

    Rôle du préfet et sous-préfet

    Après avoir exposé l’historique du village et fait l’état des lieux aujourd’hui, le Maire donnait la parole à Monsieur Bianchi qui rappelait le rôle du préfet et par extension, du sous-préfet.

    Le préfet reste le « dépositaire de l’autorité de l’État dans le département ». Il fait appliquer les lois. Il demeure responsable de l’ordre public : il détient des pouvoirs de police qui font de lui une « autorité de police administrative ». Il est le représentant direct du Premier ministre et de chaque ministre dans le département. Il met en œuvre les politiques gouvernementales de développement et d’aménagement du territoire à l’échelle du département. Le préfet est assisté dans chaque arrondissement par un sous-préfet.

    Parmi les réformes récentes, celle de novembre 2017 concernant la suppression des délivrances de titres que sont par exemple les cartes grises ou permis de conduire pour lesquels il est maintenant demandé d’utiliser la téléprocédure. Cette mesure visant à une diminution des fonctionnaires « papiers ».

    Parmi les missions importantes de la préfecture et des sous-préfectures, la distribution des subventions, les dotations des territoires ruraux. Les expulsions des logements suite à impayés et la coordination de l’ensemble des services du territoire.

    Interrogations des élus sauvetatois

    Les représentants de la commune posaient ensuite des questions concernant l’avenir de leur commune. La première inquiétude venant des baisses de dotations de l’État. Comment veiller à l’équilibre du budget et faire prospérer sa commune si l’octroi des dotations est moindre ou disparaît?

    Monsieur le sous-préfet Bianchi répondait que les communes devaient participer au rétablissement du déficit public. Que la France est un pays gravement endetté et que depuis 1976, le budget voté n’est pas équilibré. Cela implique le problème de l’indépendance financière de notre pays qui pourrait, s’il ne peut rembourser ses dettes un jour, devoir obéir aux mesures dictées par Bruxelles comme ce fut le cas pour la Grèce ou l’Espagne récemment. Cet état de fait a, depuis 3 ans, provoqué la baisse ou la suppression des dotations de l’état.

    Il est indispensable de réduire les dépenses de fonctionnement et une des voies préconisées mais non imposées est le regroupement de communes en communes nouvelles. Notre département n’a pas encore franchi le pas bien que des discussions dans ce sens soient en cours du côté de Nérac. Cette opération de regroupement en commune nouvelle ne doit pas se faire dans un intérêt financier mais plutôt pour la bonne marche d’un projet commun.

    Il en est de même pour le fusionnement des communautés de communes afin de dépasser le seuil des 15 000 habitants. On se rappelle des pourparlers entre Pays de Lauzun, Pays de Duras et Val de Garonne. Là non plus, le gouvernement actuel n’impose pas ce regroupement. La tendance est plutôt celle de la prise de compétences par les Communautés des Communes comme la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) visant à l’homogénéité des structures.

    Jean-Pierre Tenot, adjoint au Maire évoquait le fait de certaines communes se voyant dans l’obligation de vendre leur patrimoine ancien pour éviter la faillite et poursuivre les travaux sur les infrastructures existantes de leur commune. Il lui fut donné l’exemple d’une petite commune possèdant 7 églises. Dans ce cas, bien sûr, des décisions sont indispensables.

    Il est un fait que le Lot-et-Garonne est un département vieillissant avec un fort taux d’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) et beaucoup d’aides sociales impliquant de fortes charges sociales.

    Le Maire de La Sauvetat évoquait ensuite la fin des contrats aidés en appuyant sur le fait que les deux contrats aidés de sa commune avaient débouché sur deux embauches. Celles d’Aurélien à plein temps et de Sophie pour quelques heures maintenant par semaine. Ce à quoi Monsieur Bianchi répondait que les contrats aidés avaient été faits pour inverser la courbe du chômage. Qu’ils ne sont actuellement pas complètement supprimés mais réduits. Et que les contrats aidés se poursuivent suivant certains critères.

    Quid de l’Établissement Public Foncier. Monsieur le sous-préfet répondait que cet outil mis à disposition des collectivités avait fait la preuve de sa pertinence. Il permet l’accompagnement technique et financier dans la mise en œuvre de projets d’aménagement en particulier en matière de logement social, de revitalisation des centres bourgs, de prévention des risques et de lutte contre l’étalement urbain.

    Visites d’entreprises

    Après ces échanges sur la politique locale, le groupe décidait de faire un tour sur la commune. Monsieur le sous-préfet était invité à découvrir le Pont Roman dont les travaux se poursuivent depuis plus de 20 ans. Avant de rendre visite à Christine Pénicaud au PROXI P’tit Panier du Dropt pour constater que ce petit commerce de proximité, financé pour une grande partie par la commune mais aussi par l’exploitante, au départ décrié par certains, est maintenant un lieu de fréquentation régulière des gens du village ou des gens de passage. Puis, c’est l’usine de fabrication de Bruno Framarin que le groupe partait visiter. Usine de fabrication de bois de chauffage densifié qui distribue ses produits dans toute la France.
    L’opération des Seniors à la Cantine était également évoquée par Monsieur le Maire. Initiative trouvée judicieuse et riche sur le plan des échanges intergénérationnels par le sous-préfet Bianchi.

    L’après-midi se terminait dans la salle du conseil municipal par une coupe de champagne. Noble breuvage en l’honneur de l’anniversaire du Maire Jean-Luc Gardeau qui permettait aux langues de se délier de façon moins protocolaire et d’apprendre que notre sous-préfet aime arpenter les chemins de randonnée de son département d’adoption avec son épouse. Il est donc reparti avec la plaquette du circuit de randonnée de La Sauvetat intitulée « Balade du Pont Roman ».
    En conclusion, un échange fructueux et positif autant du côté de vos élus que du représentant de l’État.