• Pèlerinage du village au Lac de l’Escourou

    Martine Brosse, pèlerine infatigable, se languit des longues marches qu’elle faisait avant le confinement. Dès le 12 mai, lendemain de ce jour mémorable du déconfinement, Martine a repris son bâton pour une balade la menant du village de La Sauvetat du Dropt vers le Lac de l’Escourou. Elle en a ramené le parfum de la campagne, ces innombrables fleurs sauvages de printemps qui profitent des averses et du soleil pour s’épanouir, les marques d’un temps ancien où la religion se signalait au coin de chaque chemin, des bâtiments que l’on aimerait sauver des griffes de l’abandon, un clin d’œil à Compostelle et des volatiles heureux dans leur cour.
    Une invitation à la rêverie et peut-être une incitation à se retrouver bientôt pour cheminer côte-à-côte en se racontant cette étrange période d’isolement imposé.

  • Carnets de bord des pèlerins sauvetatois

    Lentement mais sûrement, les pèlerins sauvetatois s’acheminent vers le but qu’ils se sont fixés.

    Il y a les marcheuses, Martine vers Rome et Anne vers Compostelle. Les messages arrivent, réguliers et sans filtre. Si les paysages sont beaux et les rencontres fantastiques, les chemins sont ardus, pentus, pas toujours bien fléchés et les pieds souffrent et sont le perpétuel sujet d’inquiétude. Mais la volonté est la plus forte et permet d’avancer …

    Autre épopée qui allie sport et tourisme, celle de Céline et Fred partis en train jusqu’à Roscoff pour revenir en vélo en empruntant la Vélodyssée. Les étapes sont jalonnées de visites et de pédalage sous la pluie.

    Martine, vers Rome, actuellement en Toscane.

    Mardi 11 juin : « La chaleur est toujours très forte. Hier, étape sur Aulla très difficile. Montées acceptables mais descentes très abruptes avec des gros galets glissants ou alors très étroites et comme ça sur tout le parcours. Nous sommes encore en montagne, en Lignuanie et j’ai vu de beaux vieux villages, traversé des ruisseaux à gué et et emprunté des ponts médiévaux. Aujourd’hui, comme il y a de la route, je suis dans le train vers Massa. Ensuite, marche jusqu’à Pietrasanta. Mes pieds par moment me font vraiment mal … ».

    « Ce chemin est difficile. Sur celui de Santiago, on se laisse porter. Tout est bien indiqué et il y a des refuges tout le long, surtout en Espagne. Ici en Italie, il faut faire attention au fléchage qui est parfois inexistant et en cours de route, il n’y a pas forcément d’arrêt si tu es fatigué. Il est encore peu emprunté. Heureusement, les Italiens sont très sympas et rendent service. Je n’hésite pas à aller au contact, parfois, c’est eux qui s’avancent … ».

    Anne, vers Compostelle, approche de l’Espagne.

    Vendredi 7 juin : « Statues d’Éric Lapie symbolisant la rencontre des 3 chemins au dessus de St Palais … et partout la montagne ! Les pieds vont mieux grâce aux nouvelles sandales de marche, les vieilles doivent déjà être rentrées à La Sauvetat … ».

    Dimanche 9 juin : « Ça continue de monter … de belles côtes d’au moins 20% ! Demain l’Espagne … Le chemin est de plus en plus cosmopolite: irlandais, américains, sud africains, espagnols, brésiliens, portugais, italiens et quelques français ! Les pieds vont de mieux en mieux. Un vrai bonheur ! ». 

    Céline et Fred rentrent de Bretagne en empruntant la Vélodyssée.

    Dimanche 9 juin: « Nous avons laissé le Morbihan sous le soleil … cet après-midi, bonjour la Loire Atlantique sous la pluie! 
    Petit village de Guenrouet.. Aujourd’hui..70 km, la pluie nous a arrêtés ! ».

    Lundi 10 juin: « Aujourd’hui..97 km , une chute sans gravité mais punaise qu’ils sont chargés ces vélos ! Nous avons quitté Nantes en bateau navette pour arriver à Trentemoult. C’est super joli ! Une bonne nuit de repos et demain direction Saint Brevin. ».

    Mardi 11 juin: « 60 km, 4h de pluie ! Voilà St Brévin ! ». Mercredi 12 juin: « Tout va bien aujourd’hui. Juste du vent mais pas de pluie. 85 km et nous traversons de très belles régions. Nous allons prendre le passage du Gois pour aller sur l’Île de Noirmoutier. ».

    Jeudi 13 juin: « Après 110 km sous le soleil de Vendée, nous sommes dans un paysage magique pour installer la tente pour la nuit, Les Sables d’Olonne. ».