Célébrités / Fêtes des Chars fleuris

Quelques célébrités sauvetatoises

Jean CLAUDE – XVII° siècle

En 1619 naissait à La Sauvetat dans la famille de l’un des deux pasteurs du lieu, Jean CLAUDE qui devait devenir lui-même ministre du culte protestant à l’âge de 26 ans. Ce fût l’un des plus grands hommes de son temps dans le domaine de la religion réformée. Il fût un excellent prédicateur mais aussi l’auteur remarqué d’un très grand nombre d’ouvrages de théologie dans lesquels il exposait et défendait les principes et les fondements de sa religion. A la révocation de l’Édit de Nantes, il fut contraint à l’exil et se retira aux Pays-Bas où il mourut le 13 janvier 1687 entouré de la considération et de l’estime du Prince d’Orange.

Ci-dessous des informations sur le théologien Jean Claude reprise sur le site du Musée Protestant.

XVII°, siècle des controverses

« Le XVIIe siècle est le grand siècle de controverse entre protestants et catholiques. Les controverses sont soit orales, soit écrites. Elles sont évidemment l’affaire des théologiens et Jean Claude écrit de nombreux ouvrages.

La controverse entre protestants et catholiques est d’abord présente dans la prédication. Lors de missions de reconquête catholique dans les territoires protestants, des religieux mènent l’attaque en critiquant ou ridiculisant la «religion prétendue réformée» (R.P.R.) . Par ces moyens, ils tentent de fidéliser les catholiques et de convertir les protestants.

Les pasteurs, bien sûr, répondent à ces attaques dans leurs prédications en défendant les positions réformées et en dénonçant les erreurs de la religion catholique romaine… Une partie de ces prédications sont imprimées et diffusées. À cela s’ajoute la controverse écrite par laquelle les théologiens catholiques et protestants se réfutent mutuellement. Cette abondante littérature de controverse connaît un grand succès : au cours du XVIIe siècle jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes sont éditées plus de 7 000 ouvrages de controverse…

Les champions de la controverse, parmi eux, Jean Claude

… Le plus souvent les catholiques mènent l’attaque. Des religieux s’engagent dans la controverse, essentiellement les jésuites, mais aussi les capucins et les franciscains. Le plus prolixe est le jésuite François Véron autorisé par son ordre à se consacrer entièrement à la controverse. Bossuet s’illustre aussi dans la controverse.

À partir de 1669, après leur retour en grâce, les jansénistes de Port-Royal entrent dans l’arène. La lutte contre ceux de la religion prétendue réformée (RPR) leur permet de témoigner de leur orthodoxie catholique. Arnauld et Nicole sont les principaux protagonistes.

Du côté protestant, répondent pasteurs et professeurs de théologie. Au premier rang, plusieurs pasteurs de Charenton : Pierre du Moulin qui unit l’érudition, l’habileté et l’humour, Jean Daillé, Jean Claude qui s’illustre, lui, dans la controverse avec Port-Royal.

Les thèmes de la controverses

… Au XVIIe siècle, c’est l’Église et l’eucharistie qui occupent le devant de la scène, mais on retrouve aussi des thèmes traditionnels comme la messe, les images, le purgatoire, le culte de la Vierge, les reliques, etc… Les jansénistes, et Bossuet ensuite, opposent la « perpétuité » de l’Église catholique aux « variations » des Églises nées de la Réforme. Le pasteur Jean Claude va s’attacher à montrer que la doctrine catholique a varié au cours des siècles, que les Pères de l’Église par exemple ne croyaient pas à la transsubstantiation (au moment de la Cène, transformation du pain et du vin en corps et en sang du Christ), que c’est une doctrine nouvelle « inventée » au Xe siècle. Il défend ensuite la nécessité de la Réforme contre l’état déplorable de l’Église au XVIe siècle… »

Précision du 10.10.19 : Ce 20 septembre 2019, l’Hotel des ventes Drouot, première place d’enchères en France, mettait en vente des ouvrages de Jean Claude.

Jacques-Philippe DELMAS DE GRAMMONT – XVIII° siècle

Le 23 juillet 1796 naissait à La Sauvetat Jacques-Philippe Delmas de Grammont dans une maison située près de l’église dont elle devait devenir le presbytère plusieurs décennies plus tard. Son père Jean-Joseph était militaire. Il embrassa à son tour la carrière des armes et fini avec le grade de général. Élu sénateur, il fit adopter le 2 juillet 1850 une loi dite « Loi Grammont » sur la protection des animaux. Devenu conseiller général du Lot-et-Garonne, il décéda le 14 juin 1862 à Miramont de Guyenne. En 1990, les Sauvetatois fêtèrent le 140ième anniversaire de l’adoption de la Loi Grammont pour lui rendre hommage.

Jean-Pierre BISSEY – XIX° siècle

Plus récemment, c’est un autre Sauvetatois en la personne de Jean-Pierre BISSEY qui devait s’illustrer sous l’uniforme de lieutenant-colonel de l’Armée Française. Né le 24 juillet 1882 dans une maison de la rue principale où son père était vétérinaire, il fit ses études primaires à l’école du couvent des religieuses du bourg puis ses études secondaires à Miramont de Guyenne où il se rendait chaque jour à pied (12 km aller-retour !). Entré dans l’armée et devenu officier, il demanda en 1909 à rejoindre Lyautey au Maroc où il devait trouver la mort au combat le 5 août 1933 dans une action contre les partisans à Tizi N’Hamdoun « tel Bayard, sans peur et sans reproche, pour que la paix française règne au Maroc », comme le précisa la citation qui lui fut décernée.

Fête des Fleurs – De 1927 à 1999

Nous devons parler de la Fête des Fleurs ou Corso Fleuri de La Sauvetat du Dropt qui a été une fête rassemblant tous les Sauvetatois du plus jeune au plus ancien pendant de longues semaines d’automne et d’hiver lors de la confection et la conception des chars.

Photos de 1928. Les chars sont à cette époque tirés par des boeufs ou des chevaux ou cet ancien camion. Ici, défilé à l’entrée du village depuis la route de Cogulot. Le mur au devant est celui de l’actuel parking. La maison haute n’existe plus. On peut y remarquer un morceau du mur d’enceinte.
Chaque année depuis 1927, sans interruption, sauf pendant la seconde guerre mondiale, les Sauvetatois organisaient une cavalcade de chars fleuris pour le 1er week-end de mai. Dans les premières années, une reine était choisie parmi les jeunes filles du village.

Même jour, le cortège arrive toujours depuis la route de Cogulot et se trouve au niveau de la boulangerie. Nous remarquons un café sur la droite.

Voici à gauche « La Diane Chasseresse » sous sa palombière qui date de 1960. Et un petit garçon en costume sur un char. Ces deux personnes sont toujours sur la commune. Il faut savoir que tous les enfants de La Sauvetat ont défilé déguisés sur les chars. Toutes les familles Sauvetatoises ont de nombreuses photos dans leurs tiroirs. Nous devrions organiser une expo souvenir …

Cette fête, dont les derniers défilés se faisaient lors de la fête du mois d’août sur des radeaux et sur le Dropt, n’a plus eu lieu à partir de 1999.

Ces chars défilaient dans la rue devant un public nombreux, suivis de majorettes colorées et de bandas locales.

La boussole est tenue par Michel VINCENT, président du Comité des Fêtes durant de nombreuses années, et Roger FÉDRIGO. Il faudrait mentionner Jean GUILLERM, à l’origine de l’ossature de nombreux chars et bien d’autres mais la liste est si longue …



14 Mars 2014 – Photos de Maëlle Valdevit

Cliquez dessus pour les agrandir.

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